Christian est né le 9 novembre 1949 à Besançon, alors que ses parents Isabelle et Jean de Gribaldy dirigent déjà un magasin tout consacré au vélo rue Mégevand à Besançon. La boutique s’appelle, devinez, Au Tour de France.
C’est donc peu dire que dès son plus jeune âge Christian baigne dans l’univers du cyclisme, des coureurs et des courses, via le magasin et les premières équipes amateurs de son père.
Christian est et ne cessera jamais d’être un homme brillant, curieux, cultivé, féru de philosophie, de littérature et de géographie. Il obtient son bac au lycée Victor Hugo et très vite travaille dans le grand magasin, que personne n’a oublié, place du Marché. Le magasin, chez les de Gribaldy, et plus affectueusement chez les De Gri. Il y évolue en famille, avec ses cousines, Danièle, Dolorès, Annie, ses cousins, oncles et tantes Martinez, Manuel, Michel, Amparo, Candi, Mony, son oncle Robert Babbit, son cousin Edouard Garnache, son neveu Willy.
Toutes et tous saluent sa gentillesse, sa simplicité, sa bonne humeur communicative. Il est coureur à l’Amicale Cycliste bisontine fondée par son père en 1964.
Le point d’ancrage familial, c’est la demeure chemin des Ragots sur la colline de Bregille à Besançon, où séjournent célébrités et de très nombreux coureurs. Nous y passons toutes et tous des merveilleux Noël et dimanches en famille, paupiettes, saucisses et riz à l’espagnol, tartes aux pommes, parties de foot sur la terrasse où Christian nous impressionne avec ses jongles et ses dribles. Il maitrise l’art du foot, et est aussi, vous le savez, un skieur hors pair. Ses séjours à Megève et à Combloux chaque année en janvier partagés avec ses cousins, lors de la semaine de présentation des équipes de Gribaldy, resteront pour lui de merveilleux souvenirs.
Il ne s’éloigne jamais des terres du Haut-Doubs qui sont ses racines, les terres de Francis et de Madeleine ses grands-parents, Les Cras, les Seignes. Il s’en va rendre visite à ses cousins et à son oncle Jacques de Gribaldy, il aime ces grands espaces, ces forêts, l’air vivifiant et ce calme apaisant et réparateur.
Très bon mécanicien, il accompagne son père sur les plus grandes courses cyclistes de France et du monde dans lesquelles sont engagées 20 ans durant les équipes de Gribaldy.
Son papa nous quitte brutalement en janvier 1987, sa maman, qu’il accompagne courageusement et jusqu’au bout dans la maladie, à peine un an plus tard en février 1988. Il prend le relais au magasin et dirige l’entreprise familiale jusqu’en 2000, date à laquelle il se retire de la vie professionnelle.
Christian, a dû, très tôt, composé avec la maladie. Il avait parfois le dessus, parfois non. Alors il s’est battu, a fait avec, sans jamais se plaindre. Elle lui a portant beaucoup couté, mais Christian la balayait d’un sourire, ce si beau sourire lumineux qui était le sien, même quand il était au plus mal.
Titan, incarnait la gentillesse, la générosité, l’humour, c’était un être aimant. Pudique et élégant également. En ce sens, il était un de Gribaldy pur souche, le fils d’Isabelle et de Jean. Un être noble, bien au-delà de la particule de son patronyme.
Christian, là où tu es, savoure un café court, un de tes péchés mignons, avec une pâtisserie et une bonne glace, toi qui était si gourmand. Te voilà désormais au côté de toutes celles et de tous ceux qui t’ont tant manqué, et dont tu parlais si souvent avec amour et nostalgie. Emprunte donc un vélo, un joli cadre Flandria, et savoure cet air chaud sur ton front et dans tes cheveux.
Tu vas terriblement nous manquer, mais le temps du repos et de la douceur de vivre est venu.
Au revoir Christian, bonne route. Nous t’aimons.
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