Le Vicomte, pourquoi le Vicomte ?
Jeune cycliste régional à la fin des années soixante-dix, j'ai pu côtoyer Monsieur de Gribaldy.
Bien entendu, je le connaissais déjà de réputation. En effet, qui ne le connaissait pas en Franche-Comté, bien au-delà de la famille cycliste.
Sa personnalité attachante, son sens des relations humaines, sa réussite avaient déjà fait de lui un ambassadeur de Besançon et de la Franche-Comté.
Combien de fois, entendions-nous parler de lui par les médias ? Combien d'articles ou d'ouvrages lui étaient consacrés ?
Il fabriquait ici à Besançon, place du Marché, ce qui allait constituer les pages de la légende du cyclisme. Sans des personnages comme lui, Antoine Blondin hier, Eric Fottorino aujourd'hui, n'auraient pas parlé du cyclisme de la même façon.
Chacun connait ses mérites de découvreur de talents sachant marier tradition et innovation sportive dans le respect des personnalités de chacun. Mais, beaucoup ignorent ou sous-estiment son impact sur le développement du cyclisme régional.
Bien que tutoyant le plus haut niveau international, il conservait une attention particulière à nos activités locales. Créateur du club de l'Amicale Cycliste de Besançon, il a pendant plus de 20 ans stimulé notre sport. Organisant avant l'heure une filière d’accès au haut-niveau, il permettait aux jeunes francs-comtois un marchepied privilégié au peloton professionnel. Toutes les régions, notamment dans le Grand Est, nous enviaient cette situation.
Jeune coureur, je pressentais cette aura que Jean de Gribaldy nous apportait. Devenu président du comité régional de cyclisme, je mesure pleinement l'atout qu'il constituait pour notre sport et qu'il représente encore aujourd'hui.
Alors, le Vicomte, pourquoi ? Pas seulement pour son nom à particule. Assurément, par sa contribution à la noblesse du cyclisme.
Gilles Da Costa
Président du Comité régional de cyclisme de Franche-Comté
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